Un terminal portuaire est organisé en plusieurs zones bien distinctes dédiées chacune à la manutention et à l’entreposage d’un type particulier de cargaison. La taille et la spécialisation du port déterminent la présence et l’étendue de ces différentes zones.
Zone des gaz liquéfiés
Transporter un produit chimique sous forme gazeuse n’est pas économiquement rentable, car son volume est beaucoup trop important. Pour remédier à cela, les gaz sont donc liquéfiés soit à très basse température, soit sous pression, en fonction de leur température critique.
Les gaz réfrigérés sont principalement : le gaz de pétrole liquéfié ou GPL (à –45°C), l’éthylène (à –104°C) et le gaz naturel liquéfié ou GNL (à –162°C). Les gaz pressurisés sont notamment : le butane (à 5 bars), l’ammoniac (à 16 bars) et le propane (à 18 bars).
Certains terminaux portuaires sont ainsi équipés d’usines de liquéfaction où les produits à l’état gazeux sont transformés à l’état liquide puis transportés par canalisation calorifugée vers des réservoirs d’entreposage.
Les gaz liquéfiés sont acheminés vers le poste de chargement grâce à des canalisations fixées à terre. Des bras flexibles ou articulés permettent leur raccordement aux orifices de chargement/déchargement des navires.
Zone des vracs
Vracs liquides
La plupart des cargaisons de ce type sont liquides à température ambiante (acides, alcools…). Leur entreposage et leur chargement sont réalisés exactement de la même manière que pour les gaz liquéfiés. Cependant, certaines substances, comme l’huile de palme ou le soufre, sont solides à température ambiante et doivent être chauffées afin d’être manipulables.
Vracs solides
Les vracs solides sont entreposés soit en plein air (charbon, minerai de fer), soit dans des hangars ou des silos s’il s’agit de marchandises putrescibles (céréales).
L’acheminement vers le poste de chargement puis vers les cales du navire se fait au moyen de convoyeurs. Le déchargement est réalisé à l’aide de bennes preneuses de grande capacité (appelées « crapauds »), d’élévateurs verticaux ou de dispositifs d’aspiration fixés sur des grues.
Zone des conteneurs
Les conteneurs sont chargés à bord des navires et déchargés grâce à des portiques spécialisés qui saisissent rapidement et précisément la cargaison. Un poste équipé de quatre portiques peut ainsi manipuler près de cinq millions de tonnes de marchandises par an.
La zone des conteneurs comprend également des aires de stockage temporaires où les conteneurs sont placés en attendant leur chargement ou leur déchargement, ainsi que des zones de traitement pour les formalités douanières et les inspections de sécurité.
Il existe d’autres zones en fonction de la spécialisation du Port. C’est le cas des zones dédiées aux véhicules, où la manutention est verticale, et des zones dédiées aux passagers dans les ports de plaisance.
Zone des véhicules
Cette zone est dédiée à l’entreposage et à la manutention des véhicules, tels que les voitures, les camions et les bus. Les véhicules sont généralement stockés sur des surfaces planes et régulières, et leur déchargement et leur chargement sont réalisés à l’aide de rampes d’accès ou de grues spécialisées.
Zone des passagers
Dans les ports de croisière, une zone est réservée pour accueillir les passagers et leurs bagages, ainsi que pour les formalités d’embarquement et de débarquement. Cette zone peut également comprendre des installations pour les besoins des passagers, comme des magasins, des restaurants, des bureaux de change et des espaces de détente.
En résumé, la structure d’un terminal portuaire dépend du type de cargaison manipulée et de la spécialisation du port. Les différentes zones sont organisées pour faciliter l’entreposage, la manutention et le transport des marchandises, ainsi que pour répondre aux besoins des différents acteurs impliqués dans le processus d’expédition et de réception des cargaisons.
Source : https://www.pollution-chimique.com/fr/transport-maritime/organisation-terminal.php
Laisser un commentaire